Inspiration

La formation continue est plus importante que jamais

14.07.2022
par htmlheld_wartung

Pas de formation continue signifie immobilisme – les collaborateurs et les entreprises ne peuvent plus se le permettre. L’apprentissage tout au long de la vie n’est plus une question de volonté, mais une nécessité.

Selon le World Economic Forum, deux tiers des métiers qui seront exercés à l’avenir par les écoliers d’aujourd’hui n’existent pas encore. Le monde professionnel évolue vite – des métiers apparaissent et disparaissent tous les mois. Selon le WEF, environ sept millions d’emplois auraient disparu au cours des trois à quatre dernières années, mais seulement deux millions auraient été créés. Si ces pertes concernent principalement les activités routinières dans le secteur de l’administration, la création de nouveaux emplois s’applique surtout dans le domaine de la technologie de l’information. Ces emplois requièrent avant tout des compétences techniques et numériques. 

La crise sanitaire a placé la transformation numérique en tête des liste des «choses à faire» des entreprises – et il est recommandé de penser également aux connaissances informatiques lorsque l’on évalue les avantages d’une formation continue. Par exemple, en très peu de temps, des structures pour le travail mobile et le télétravail ont été créées et mises à disposition. Ne serait-ce que pour cette raison, les collaborateurs de tous les secteurs ont besoin d’une certaine compréhension technique de base. 

La Suisse est à la traîne sur le plan numérique

La transformation numérique joue un rôle central dans ce contexte. Diverses études montrent toutefois que les Suisses et les Suissesses sont quelque peu à la traîne par rapport aux autres pays en ce qui concerne les compétences numériques – ils et elles ne se forment pas assez dans ce domaine. La formation continue est pourtant indispensable, car le monde du travail numérique exige les compétences correspondantes, qui vont au-delà de l’utilisation d’un ordinateur et des connaissances de base des programmes Office.  

Il s’agit par exemple d’utiliser les techniques de communication numérique, de développer des projets en ligne, de créer et de préparer des éléments multimédias ou d’optimiser les contenus pour les moteurs de recherche. Les compétences professionnelles numériques et les exigences dépendent bien entendu de l’environnement commercial et de l’activité de chaque entreprise. 

L’apprentissage tout au long de la vie n’est donc plus seulement une décision volontaire pour faire carrière, mais une nécessité absolue pour rester intéressant sur le marché du travail. Selon Avenir Suisse, la Suisse est en passe de devenir une société à deux vitesses en matière de formation, comme c’est déjà le cas aux États-Unis. Chez nous aussi, les perspectives professionnelles des personnes actives ayant suivi un apprentissage sans approfondissement se seraient massivement détériorées au cours des 25 dernières années. La différence de formation entre les personnes hautement et faiblement qualifiées s’accentue ainsi de plus en plus. 

Maturité professionnelle dans une haute école spécialisée 

En Suisse, la formation professionnelle est toujours la principale voie d’accès au monde du travail. Deux tiers des jeunes décident de commencer un apprentissage après l’école obligatoire. Ils optent ainsi pour la voie duale de la formation professionnelle. Cela signifie qu’en plus de la formation en entreprise, ils fréquentent également l’école professionnelle. La formation duale s’oriente ainsi vers la pratique. Les apprentis travaillent dès le premier jour dans l’entreprise et suivent parallèlement les cours de l’école professionnelle. Grâce à la perméabilité du système de formation professionnelle duale, les possibilités de formation continue ou de réorientation professionnelle après l’apprentissage sont en outre nombreuses et variées. Il est ainsi possible, après l’apprentissage, d’étudier dans une haute école spécialisée via la maturité professionnelle.

Formation continue contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée

Après l’apprentissage, une autre possibilité de se spécialiser dans un domaine est offerte par les écoles supérieures (ES), qui peuvent être fréquentées même sans maturité. La seule condition d’admission est une formation professionnelle achevée ou un certificat de capacité correspondant. Avec la maturité professionnelle, il est possible de se réorienter vers certaines formations.

Les écoles supérieures (ES) sont des prestataires de la formation professionnelle supérieure. Il s’agit d’organisations publiques, semi-publiques ou privées qui proposent une filière de formation ES reconnue au niveau fédéral. Les études durent au moins deux ans à temps plein ou trois ans en cours d’emploi et sont sanctionnées par un diplôme ES. 

Les hautes écoles spécialisées forment des spécialistes très demandés. Les diplômés peuvent entrer directement sur le marché du travail à la fin de leurs études, où leurs salaires d’embauche sont élevés et où ils assument rapidement des fonctions de direction ou de cadre.

À ne pas oublier: les langues

Dans un monde globalisé, il est difficile de s’imposer avec sa seule langue maternelle. La maîtrise de l’anglais et du français ou d’une autre langue, à l’oral comme à l’écrit, est une condition clairement formulée dans de nombreuses offres d’emploi. Mais pour satisfaire à cette exigence, un cours du soir une fois par semaine ne suffit pas. Un séjour à l’étranger est un bon moyen de combiner l’apprentissage et les loisirs. Apprendre une langue couramment, peut-être même avec un diplôme de langue, et profiter en même temps de découvrir une ville étrangère et une autre culture est une bonne chose. La langue choisie dépendra de la carrière que l’on souhaite poursuivre. Dans tous les cas, un diplôme de langue fait toujours bonne figure sur le CV tout comme l’expérience acquise. 

La Confédération participe

Depuis le 1er janvier 2018, les diplômés des cours qui préparent à un examen fédéral sont soutenus par la Confédération. Avec le nouveau système de financement, les contributions sont versées directement aux personnes qui suivent un cours préparatoire à un brevet ou à un diplôme fédéral et qui passent ensuite un examen fédéral. 

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