Smart Employer Success stories

Le New Work est la méthode de travail de l’avenir

06.05.2022
par Severin Beerli

Rupture avec les structures hiérarchiques traditionnelles, numérisation, promotion de la culture d’entreprise, travail à distance: la manière de travailler a beaucoup évolué ces dernières années. «New Work» est un mot-clé qui est souvent cité dans le cadre de ces changements. Mais qu’est-ce qui se cache exactement derrière ce terme?

Dans le contexte de la pandémie de coronavirus et des changements qui l’accompagnent, les nouvelles méthodes de travail ont gagné en actualité. Dans ce débat sur les formes de travail modernes, il est difficile de ne pas évoquer le New Work. Introduit à la fin des années 70 par le philosophe Frithjof Bergmann, ce terme décrit aujourd’hui les changements structurels du monde du travail. Le travail à distance, les horaires de travail flexibles et les hiérarchies plates ne sont que quelques-uns des nombreux thèmes abordés dans le discours sur le New Work. «Bergmann s’est penché sur la question philosophique de la liberté de l’homme. Or, rien ne semblait rendre l’homme moins libre que le travail. Avec le projet New Work, Bergmann a finalement trouvé une réalisation pratique de ses réflexions théoriques», explique Stephanie Kaudela-Baum. Elle est professeure de leadership et d’innovation, fait de la recherche sur les nouveaux modèles de leadership et conseille également les entreprises sur les modes d’organisation modernes. «Bergmann part du principe que le système d’emploi actuel est à bout de souffle. L’automatisation conduit de plus en plus de gens à se poser la question de savoir ce qu’il en sera de leur avenir professionnel.»

De nouveaux défis

Les thèmes de la numérisation, de la mondialisation, de la migration, de la flexibilisation, de la crise écologique, du changement démographique et de la mobilité sont d’autres sujets de préoccupation Ces derniers sont aujourd’hui les moteurs de la transformation sociale. «Ces moteurs influencent la nature structurelle et culturelle des organisations et, par conséquent, le cadre d’action des membres de l’organisation. Dans ces conditions, les formules de réussite pour une conception efficace de la collaboration sont constamment mises à l’épreuve. De nombreux principes de gestion qui guident actuellement nos actions ne sont pas nouveaux, mais les exigences de transformation le sont», explique Kaudela-Baum. Dans ce contexte, le New Work est un terme générique pour un travail orienté vers l’avenir et porteur de sens.

Plus de flexibilité

Le terme flexibilité englobe de nombreux domaines et il est donc difficile de mettre en avant certains aspects particuliers. Néanmoins, la flexibilité est certainement un thème essentiel de l’organisation moderne du travail: «Outre une production flexible et dynamique, les relations flexibles avec les différents partenaires qui créent de la valeur, par exemple avec les fournisseurs, les clients ou les concurrents, ainsi que les formes de travail flexibles comptent parmi les principales formes de flexibilisation de l’organisation du travail. Les processus sociaux et organisationnels interagissent et se soutiennent mutuellement. C’est pourquoi la flexibilité est une caractéristique essentielle du New Work», explique Kaudela-Baum. Ce processus de flexibilité s’exprime actuellement aussi dans un autre modèle: «Le modèle de crowdsourcing est une nouvelle approche de la répartition et de l’exécution des tâches de l’entreprise, dans laquelle des individus non seulement internes mais aussi externes à l’entreprise peuvent participer au processus de création de valeur. Le crowdwork, la mise à disposition de prestations de travail individuelles sur ce que l’on appelle des microtasks, des places de marché, des plateformes de design, de testing ou d’innovation sur Internet, gagne en importance», explique Kaudela-Baum.

Le changement numérique

Un autre domaine qu’il convient de souligner est certainement la transformation numérique: «Le monde du travail de demain sera largement marqué par les technologies numériques, l’automatisation et la robotisation des processus ainsi que par la mise en réseau intelligente des produits, des services et des machines (industrie 4.0)», explique Kaudela-Baum. Cela permet également de souligner l’importance de la performance créative et entrepreneuriale de l’Homme: «Le monde du travail du futur sera déterminé par des îlots créatifs et entrepreneuriaux et des processus numériques hautement efficaces».

Qu’est-ce que le Work-Life-Blending?

Le New Work met davantage l’accent sur l’individu. La réalisation de soi et le développement du potentiel de l’individu deviennent des valeurs importantes. Cela se traduit par le work-life blending: «La qualité de vie prend une place importante. Tout s’entremêle, le travail et la vie se confondent de plus en plus. Grâce aux appareils mobiles, nous faisons l’expérience d’un lieu de travail totalement illimité», explique Kaudela-Baum. Cela offre de nombreuses nouvelles possibilités, mais comporte aussi des risques: «Nous succombons à l’illusion que nous pouvons profiter de notre temps libre grâce au Work-Life-Blending et effectuer simultanément des tâches plus ou moins importantes: se lever du lit et directement publier un post LinkedIn et répondre à des e-mails». Cela peut entraîner du stress, voire, dans le pire des cas, un burn-out. C’est pourquoi il est important d’apprendre à gérer consciemment ce décloisonnement et les nouvelles possibilités de communication.

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